A lire avant de lire ce blog

Je tiens à signaler que ce blog faisant office de journal intime, il est donc écrit sous le coup des émotions. Tout ce que j'y écris ne reflète pas forcément ma pensée réelle et rationnelle, mais plutôt une pensée à un moment donné qui a besoin d'être extériorisée. Je prie donc chaque lecteur de ne pas prendre ces propos à la lettre et de ne pas prendre ombrage des choses peu agréables que je pourrais être amenée à écrire.

dimanche 4 novembre 2018

Le retour de bâton.

Post du 24/11

Aujourd'hui, j'avais la matinée à passer avec ma grande. Première fois depuis longtemps qu'on allait pouvoir faire quelque chose paisiblement toutes les deux.

J'ai cherché une activité, c'était cerf-volant ou, si pas assez de vent, pêche à pied. Elle était contente. Sauf que quand Papa est parti, l'enfer a commencé. Elle ne voulait pas s'habiller. Mais elle ne voulait pas que je sois habillée avant elle non plus. Elle ne voulait pas que je sorte de la salle de bain. T'es méchante, Maman. Je vais dehors chercher mon cerf-volant, elle n'est pas contente.
Est-ce qu'on va t'habiller? Oui! Et arrivée à la salle de bain, non. Mais regarde on est que toutes les deux, on va passer du temps ensemble et tu auras toute mon attention, tu n'as pas envie? Non. Tu veux me faire mal c'est ça? Oui. C'est dommage, quand je suis avec ta petite sœur, tu me demandes de l'attention, et là que je suis là que pour toi, tu ne veux rien faire. Pas de réponse. On va s'habiller? Pas de réponse.
J'ai fini en larmes. Ca me faisait trop mal qu'elle m'n veuille à ce point, jusqu'à vouloir me faire subir ça. Refuser le temps que je pouvais lui accorder. Elle ne voulait pas que je parte, il fallait que je reste à ses côtés, à subir son silence à me questions, et ses poignards (t'es méchante, oui je veux te faire du mal). Et puis au bout d'une heure, elle a du se dire que c'était assez, elle s'est habillée et on est parties.


Et ce soir, encore un coucher difficile. Ces deux derniers jours, elle attendait que je quitte sa chambre pour en sortir sans autorisation. Là, elle est sortie alors même que j'y étais encore.
Après discussions, négociation, papa qui la remet de force dans sa chambre, elle finit par une crise nerf au terme de laquelle je l'exhorte à me dire ce qu'elle ressent. Car le problème, c'est qu'elle me dit toujours qu'il n'y a "rien". Elle ne veut pas dire. Et puis là elle finit par me dire : "je ne peux pas te dire car c'est méchant". Et je lui ai dit qu'elle avait le droit de ne pas aimer sa petite sœur. Et c'était bien ça. A 3 ans, elle a intériorisé qu'elle n'avait pas le droit, socialement, de ne pas aimer sa petite sœur. C'est peut-être de ma faute,avec mes discours sur l'amour et la famille. En tout cas après ça elle s'est endormie paisiblement.
J'espère que cela va porter ses fruits.

mardi 23 octobre 2018

Je suis épuisée, mais mes filles non.

Aujourd'hui cela s'est plutôt bien passé.

Une fois Bichette2 chez la nounou, j'ai été faire ma prise de sang (résolution du problème fatigue : non car tout est OK). Ensuite j'ai été me faire une méga séance de shopping, le shopping d'après grossesse quoi. J'ai encore 3 kg à perdre, mais je n'ai pris que des choses pour lesquelles ça n'a pas d'importance. Ca m'a fait du bien.

Je me sens toujours un peu trop détachée de ma Bichette2, mais tout se passe bien, c'est peut-être donc une chose normale.

Ma grande est toujours un peu difficile. Je suis obligée de lui demander au moins 20 fois par jour de ne pas tirer sur les mains ou les pieds de sa sœur. Elle a encore des accès de colère intempestifs, qui arrivent sans prévenir. Mais ce qui m'use le plus, c'est son refus de dormir.

Depuis toute petite, elle ne veut pas lâcher prise pour le sommeil. Alors bien sûr, quand elle était petite, ça se traduisait par des pleurs au moment du coucher qui paraissent normaux pour un bébé, puis pour un toute petite fille. Puis au fil du temps, ça ne s'est pas arrangé. Je me souviens de rêver que ma fille soit comme celle de ma collègue, qui adore dormir, qui a fait ses nuits le premier jour, et s'endort si tôt couchée. Si si, ça existe. Moi, ce n'est jamais simple. Il faut un rituel long comme le bras, des artifices, des promesses, des négociations, des nouveautés. Monsieur m'a souvent dit que j'y été trop retournée lorsqu'elle pleurait. Mais que pouvais-je faire d'autres? Il y a certainement quelques choses que j'ai mal faites. Même s'il y a des antécédents familiaux (conjoint nerveux/anxieux, frère hyper nerveux petit), je me dis qu'il doit y avoir des choses que j'aurais pu mieux faire.
Ce soir, pour ne pas repasser une soirée à faire des allers-retours, l'engueuler, l'enfermer une minute, m'énerver, j'ai décidé de me coucher dans son lit avec elle quelques minutes. Je savais qu'elle s'endormirait vite, en 5 minutes c'était plié. Se sent-elle en insécurité le soir? Mais comment y remédier? Je suis à bout de solutions. J'ai pris un rendez-vous avec un homéopathe. Si ça ne marche pas, ce sera le psy ensuite. Je ne peux pas la laisser se lever tous les jours avec des cernes rouges et gonflées comme ça.

lundi 22 octobre 2018

La culpabilité et la maman : des amies pour la vie.

Quoi que je fasse, je me sens toujours coupable.

Aujourd'hui, je me suis sentie coupable lorsque j'ai posé Bichette2 chez sa nounou deux heures, et qu'elle ne m'a pas spécialement manqué. Certes, en deux heures j'avais tellement de choses à faire que je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Mais au fond je me sentais coupable de ne pas éprouver ce manque après avoir passé plus de deux mois scotché à elle. Je l'adore, elle est trop mignonne, mais cela fait tellement de semaine que je ne rêve que d'une chose, de disposer de mon temps librement. Même si c'est pour faire des tâches ménagères.
Parfois quand je la regarde, je l'adore, mais je me sens plus détachée que pour la première. Alors est-ce que je suis normale pour cette grossesse et que j'avais eu trop de mal à couper le cordon pour la première? Ou étais-je normale pour la première et trop détachée pour celle-ci?

Bichette2 semble très contente. Très heureuse. C'est vrai qu'elle a eu du mal à se séparer du sein, d'autant que cela s'est fait assez vite. Il a fallu passer vite au biberon car elle tétait de plus en plus mal et cela la gênait trop à la fin (rots gaz etc...). Je lui donne encore le sein les fois où elle se réveille tôt, ou le soir. Mais ce soir elle n'arrivait plus trop à le prendre. Cela me fend secrètement le cœur, mais c'est mieux pour elle. De toutes façons, je devrais reprendre le travail quoiqu'il arrive, il faut donc mieux que la séparation se soit faite en douceur en amont.
Quand je lui dis le matin qu'elle va chez nounou, elle sourit. Elle sourit chez la nounou, au compagnon de la nounou. Et elle est très heureuse quand elle rentre. Elle sourit tout le temps. C'est qu'elle doit se sentir bien. Pourquoi je veux absolument me forcer à culpabiliser?

Après, il y a la grande. L'entretien avec la psy a fait du bien. Mais aujourd'hui j'ai eu du mal à garder de la patience. Elle a encore voulu me secouer quand j'avais Bichette2 dans les bras. Et alors que cela faisait deux soirs que le coucher était mieux, ce soir c'était horrible. Et du coup on se dispute avec Monsieur, qui trouve que j'en fais trop.
C'est un grand fléau aussi, ça, les mères qui en font trop. C'est vrai, qui a dit qu'il fallait tout faire pour ses enfants? Un abruti certainement. Une abrutie. Oui pourquoi passer du temps à essayer de faire en sorte que son enfant se sente bien. Toutes façons la société est pourrie, et il faut bien lui donner des armes. Donc faut pas en prendre soin à outrance, ce serait malvenu. Essayer de faire en sorte qu'il se sente bien, ne pleure pas le soir en se couchant, ne prenne pas trop mal l'arrivée de sa petite sœur. Essayer de faire en sorte qu'il sache reconnaître et exprimer ses émotions (quelles foutaises cette mode des émotions). Il y a comme une incompréhension aujourd'hui quand on dit qu'on fait tout cela, comme si on était folle. Oui je suis folle de prendre du temps pour que mes filles se sentent bien.

samedi 20 octobre 2018

Une lueur à l'horizon.

Aujourd'hui, je me suis sentie mieux.

En fait hier, après avoir récupéré ma fille chez la nounou (ce qui s'est d'ailleurs très bien passé), elle a dormi comme un loir - ce qui n'arrive pas si souvent, presque une heure. J'ai donc pris mon courage à deux mains, et j'ai appelé la permanence de psychologues dont la PMI m'avait donné les coordonnées, il y a quelques temps, pour les problèmes d'endormissement de Bichette1. Je ne les avais jamais appelé depuis, mais je sentais bien que le blocage qu'elle me fait vis-à-vis de sa petite sœur n'allait pas s'arranger comme ça, sachant que nous n'avions pu trop la patience pour une communication saine.
Je suis tombée sur une psy super sympa qui a bien su comprendre et analyser la situation. Et même si ce qu'elle m'a dit n'avait rien d'extraordinaire à la base, cela m'a beaucoup aidée à voir les choses sous un autre angle. Et surtout elle m'a expliqué que même si Bichette1 comprend très bien ce qu'on lui dit, elle ne fait pas le lien avec son comportement (colères, désobéissances...) et ce qu'elle ressent. Il faut donc l'aider à faire le lien entre ce qu'elle ressent et les comportements que cela induit. Cela m'a beaucoup aidé aujourd'hui, et j'ai eu le courage de prendre plus de temps à contempler son comportement plutôt que de tout de suite m'énerver.

Concernant Bichette2, elle a encore eu du mal à faire des siestes aujourd'hui, pas plus d'une demi-heure il me semble. Et elle n'est pas encore très calée sur ses biberons. Et elle a du mal à se séparer du sein. Mais malgré tout cela, je ne sais pas, je la sens mieux. Ses reflux ont nettement diminué. Elle reste sur le tapis de jeu sans rien dire plus longtemps. Et puis, il y a aussi le fait que maintenant que nous sommes au biberon, je n'ai plus le stress des mauvaises tétées, et le papa peut prendre le relais.

La fin de l'allaitement ne me contrarie pas autant que pour la première, car en fait à la fin les tétées étaient devenues pénibles. Cela durait longtemps, elle se mettait en extension, elle prenait de l'air... Et puis cela revenait tellement souvent. Maintenant j'ai hâte qu'elle soit au lait artificiel. Nous sommes en transition, et je tire encore mon lait, mais, moi qui voulais continuer à tirer au travail, ça y est, j'en ai marre. Je culpabilise un peu, mais c'est comme ça, cela ne sert à rien de se forcer à ressentir ce que l'on voudrait ressentir.

vendredi 19 octobre 2018

La première fois qu'on laisse son enfant.

Aujourd'hui, c'est la première adaptation de Bichette2. C'est la première fois que je la laisse à quelqu'un vraiment pendant 2h (en dehors de son père - et encore?).

Bizarrement, ce qui m'a inquiétée cette nuit c'est surtout de ne rien oublier dans le sac. Et ce matin, quand je lui ai dit qu'elle allait chez sa nounou aujourd'hui, elle n'a fait que me sourire. Bon signe!
J'ai aussi expliqué cela à la grande, qui souhaite retourner elle aussi chez une nounou ;-)

Une fois garée devant chez l'assistante maternelle, Bichette2 dormait, j'étais contente. Le sourire. L'idée qu'elle commence sa petite vie, et que je vais disposer de 2h m'est agréable. Je devais aller faire ma prise de sang, mais finalement, je me suis dis qu'avec l'attente cela me boufferait mes 2h, donc je décide de rentrer pour essayer de dormir. Mais il y avait un petit nuage gris.
Quand-même, c'est bizarre d'être contente? Je ne devrais pas soit être stressée soit culpabiliser? Ne pas se poser de question.
Je la dépose, la nounou est très souriante, contente d'avoir Bichette2, cela fait plaisir à voir. Je vais lui dire "à tout à l'heure" dans son cosy où elle se réveille doucement. Cela m'embête de ne pas lui faire un vrai bisou et de la prendre dans les bras, mais cela serait sans doute dommageable. Je m'en vais, et reviens à la maison, presque le sourire aux lèvres.

Et à la seconde où je franchis la porte, l'émotion me submerge. De savoir que son lit restera vide 2h et que je ne l'aurais pas dans les bras tout ce temps me fait monter les larmes, puis les sanglots.
C'est fou comme les émotions peuvent être contradictoires et / ou paradoxales.

Hier, je n'en pouvais plus, entre ma grande qui supporte mal d'avoir moins d'attention, et la petite qui criait à cause de son vaccin. Le soir la grande a encore fait une comédie pas possible pour dormir. On n'a eu d'autres choix que de l'enfermer dans sa chambre et la laisser pleurer un moment, chose que je me refuse à faire en temps normal ; mais là, je n'en pouvais plus. A un moment donné, je pense qu'il faut mieux laisser pleurer quitte à ce qu'elle se sente un peu mal, que d'essayer une énième fois d'arranger les choses, mais d'exploser encore plus face à un affront de trop.
Et ce matin, je suis seule dans la maison, tranquille, et je m'ennuierais presque.
Elles me manquent.

Aujourd'hui est aussi le dernier jour que je suis seule à la maison en congés maternité. Monsieur a pris deux semaines pour les vacances scolaires, qui correspondent à la fin de mon congés mat'. Ca sent la fin. Ces dernières semaines ont eu beau être d'une difficulté extrême - quitte à se sentir en prison par moment - ça me fait quelque chose de franchir cette étape. Ca veut dire que je passerai moins de temps avec mes filles. Cette idée me soulage par moment, et me terrifie à d'autres.

jeudi 18 octobre 2018

Aujourd'hui la crise de nerfs.

Aujourd'hui, tout avait bien commencé.

BichetteN°1 a bien voulu se préparer pour aller à l'école, et elle n'a même pas fait la moue quand je l'ai déposée. Je rentre à  la maison, BichetteN°2 ne se réveille pas lorsque je gare la voiture. Je me paie le luxe de la laisser un peu dedans, en ouvrant la fenêtre et venant voir toutes les cinq minutes si elle ne braille pas, puis je tire mon lait en buvant une tisane.

Et là, l'école m'appelle. "Euh et bien Emma a 39° de fièvre", m'annonce-t-on. Je suis un peu gênée, je l'ai déposée il y a 20 min... Je pars la chercher. Euh, c'est ma fille, là, qui est censée être malade? Elle sourit, embête ses camarades. Bon, admettons.
Je la remmène à la maison, à peine le temps de donner le biberon à BichetteN°2 que nous devons partir pour la PMI. Ma grande me fait une comédie pas possible pour rentrer dans la voiture. Je suis pas en avance, je râle, puis je rouspète, puis je m'énerve et l'y mets de force.
A la PMI, ma 2e a faim. Puis elle a ses premiers vaccins. Elle hurle comme je ne l'ai jamais entendue hurler. Je me retrouve avec la petite qui hurle et la grande qui grimpe partout. Parmi cela j'entends à peine ce que me disent la puéricultrice et la pédiatre, et je ne pense même pas à leur demander la moitié des choses que je devais demander (au fait, BichetteN°1 n'est absolument pas malade).
Je reviens à la maison, je dois préparer rapido à manger pour la grande qui est très fatiguée, et la petite, depuis son vaccin, crie pour tout. Crie quand je la prends, crie quand elle entend un gros bruit, crie que je l'allonge. J'arrive tant bien que mal à faire manger tout le monde et à coucher tout le monde.

A ce moment, instant de grand luxe, je m'octroie une pause dans le canapé de 20 min, après avoir tiré mon lait. Ma grande ne dort pas, bien sûr, comme à chaque fois à la maison. A l'école et au centre de loisirs, elle tombe comme une mouche ; mais à la maison, elle m'emm... toutes les 5 min pour savoir quand elle poura sortir de sa chambre.
Je la fais sortir. Le temps que l'autre dort encore, je lui propose des activités mais non. Elle veut juste jouer dehors toute seule. Lorsque la deuxième se réveille et que je dois lui donner à manger, avec son nouveau lait en poudre, elle se met derrière moi, me tire l'épaule. Je lui explique calmement que j'avais du temps tout à l'heure, que la je ne suis plus disponible mais que je le serai de nouveau dans quelques instants. Elle fait le tour du canapé, je me lève pour mettre la deuxième hors d'atteinte, et elle m'accroche la jambe. Me serre, me pousse, me tape. Je lui demande si elle cherche à nous faire tomber, elle me répond oui. A ce moment ma colère éclate et de ma main libre je lui choppe le bras et la pousse hors d'atteinte. Je me rue vers la chambre de sa soeur mais elle me suit. Je file donc dans ma chambre et m'enferme. Elle hurle. Tu es méchante, Maman. Tu es tout le temps méchante.

Comment dois-je faire?
J'ai l'impression de n'arriver à rien correctement,  de crier tout le temps. BichetteN°1 sesent certainement rejettée, et BichetteN°2 doise dire, mais dans quelle maison de fou je suis arrivée.

mercredi 17 octobre 2018

Le passage obligé : chercher sa nounou.

Aujourd'hui, j'ai rendrez-vous avec la nounou pour établir le contrat.

           En fait, j'avais déjà une nounou, qui était celle que nous avions pour la première. C'est vrai que nous en étions un peu moins content qu'au début, mais elle est sympa, ouverte, et surtout, à 300 m de mon travail, et sur le trajet du travail de Monsieur. Seulement, quand je l'ai contactée un mois et demi avant le début du contrat pour BichetteN°2, elle m'a glissé dans le texto, comme ça, que ses horaires avaient changé et que le vendredi ce serait 16h45.
        Euh, comment te dire... On n'est pas fonctionnaires! On est cadres tous les deux, et si on peut toujours s'arranger pour finir un peu plus tôt en cas de besoin, annoncer l'un comme l'autre à nos responsables que le vendredi désormais, on finirait à 16h30, ce n'était pas du tout envisageable. Je l'ai assez mal pris car elle n'a pas évoqué cela comme une négociation, et en plus, elle nous met devant le fait accompli! Si on tient compte du fait qu'elle prenait plus de congés que ce qu'elle devait, qu'elle demandait de plus en plus souvent à finir plus tôt ou à prendre un vendredi après-midi, je me suis finalement rendue compte que je devais m'adapter à mon mode de garde, alors qu'en principe, on choisit un mode de garde compte tenu de ses propres contraintes. Je n'allais pas poser des vendredis après-midi pour ma nounou!
        Du coup on a décidé d'en chercher une autre, ce qui nous donnerait l'occasion d'en trouver une près de l'école de BichetteN°1. Mais va-t-en chercher un nounou en octobre... Elles ont toutes leurs contrats! Heureusement, on en a trouvé une à deux pas de l'école, qui a des places car s'est fait plantée. Les autres nous auraient coûté un détour trop important le matin. Mais par contre, il y a deux jours ou elle veut finir à 17h30 et 18h (au lieu de 18h15). Du coup, ça devient compliqué pour nous...

        Du coup je me suis stressée : est-ce qu'on fait l'effort? En plus elle avait une place pour ma grande, mais ne souhaite pas faire les trajets scolaires (même si étant à 1 minute en voiture). Est-ce qu'on en cherche une autre qui peut prendre les deux? Mais pas le temps c'est pour début novembre... Est-ce qu'on prend une garde à domicile? Ca coûte un bras...  La crèche? Un mois avant, c'est mort... Est-ce que je demande mes mercredis? Je suis hors-délai pour le demander officiellement. La grande ira en garderie et au centre de loisirs... Ca me culpabilise énormément. Du coup, on s'est décidé pour quelque chose de compliqué mais qui pourrait convenir : on prend cette nounou pour les journées de BichetteN°2 et une garde à domicile qui récupère les deux bichettes le soir, et les garde 2h jusqu'à ce qu'on arrive. Ca va nous coûter plus cher mais au moins elles seront un peu plus ensemble, ça me semble important.

          Et malgré cela, je ne suis encore pas tranquille, car la nounou m'a posé pas mal de questions du style : est-ce qu'elle pleure souvent? Est-ce que je la tiens beaucoup dans les bras? Et de me raconter qu'elle avait gardé une petite qui faisait des micro-siestes... Déjà j'ai dut minimiser les soucis RGO de ma petite pour ne pas trop l'effrayer car, "c'est pas marrant ils régurgitent tout le temps...". Alors, ben oui, désolée, c'est un bébé de 3 mois. Elle pleure, elle s'endort parfois difficilement, elle régurgite. C'est un bébé quoi.
       Mais du coup j'ai la pression, je me dis que si elle pleure trop, dort pas assez, elle en aura marre et mettra fin au contrat... D'autant qu'elle est en retraite dans un an et demi, et qu'elle fera cette dernière période "cool". Je comprends tout à fait, mais comment je fais moi? Ma petite a un RGO donc elle peut pas être gardée normalement? Ce n'est pas une grosse dormeuse donc personne n'en voudra? Elle est nerveuse et râle souvent, donc pas de solution je dois rester à la maison?
Je sais bien que j'exagère, mais je trouve qu'on met maintenant une pression sur les bébés et les parents... Trois mois c'est pas vieux pour être bien calée sur ses biberons, faire des siestes longues à heures fixes, ne plus pleurer les bras de sa maman...

      Ca me rappelle LA grande question à chaque qu'on revoit quelqu'un. Après est-ce qu'elle va bien? C'est : Fait-elle ses nuits? Et oui, comme si c'était la préoccupation de tout à chacun, un élément majeur à savoir sur les bébés des autres. Font-ils leurs nuits? A quel âge? De quelle heure à quelle heure? Comme s'il y avait besoin de comparer, de se rassurer, de se dire Tiens, nous, c'était plus tôt".

Bon allez ça suffit pour aujourd'hui, je ne suis pas très positive!